Voilà une magnifique chronique parue sur le blog La planque à libellules signée Chiky Poo.
"Voilà deux ans de cela, j'ai découvert "Le parloir" d'Éric Sanvoisin et j'avais eu un sacré coup de coeur avec cette lecture. Alors quand j'ai vu que pour le Masse Critique Jeunesse sur Babelio en octobre, ils proposaient son nouveau roman, je n'ai pas hésité et j'étais derrière mon ordinateur à 7h du matin... J'ai été sélectionnée et j'ai donc reçu le livre la semaine dernière (merci à Babelio et merci aux éditions Gründ). J'ai fini ma lecture en cours (dont je vous reparlerai) avant de me lancer dans celle-ci... que j'ai dévorée en 1h10 de temps !
EN RÉSUMÉ
"Le jeu des étoiles, c'est fort, très fort ! C'est difficile à expliquer avec des mots. Il faut le vivre. Parfois, tu t'évanouis. Mais toujours, tu recommences. C'est un voyage loin, loin, loin..."
Charlotte, douze ans, n'a pas mené vie facile malgré son jeune âge. Fraîchement arrivée dans un nouveau collège, elle angoisse à l'idée de la nouveauté, jusqu'à ce qu'elle fasse la connaissance de Coraline qui lui fait rencontrer Jordan et les membres du "Clan des étoiles" et découvrir le "Jeu des étoiles"...
CE QUE J'EN AI PENSÉ
Comme pour "Le parloir", la narration se fait à la première personne du singulier, dans un chapitrage rapide et très court, comme si on respirait rapidement. Cette manière d'écrire donne beaucoup de sens au roman je trouve. Le ton d'Éric Sanvoisin est juste sans jamais en faire trop, on a le regard de cette adolescente malmenée par la vie qui ne tombe jamais dans la facilité.
Le récit se fait sur de nombreux aller-retours entre un avant et un après "jeu du foulard". J'ai vraiment apprécié que l'on découvre l'histoire de cette adolescente de manière si progressive. Tout va à la fois trop vite et trop lentement. Et j'ai encore plus apprécié de n'avoir aucune idée de la manière dont l'histoire allait tourner.
Le personnage de Charlotte est touchant et si parfois elle a un comportement qui pourrait déranger, à aucun moment je ne lui en ai tenu rigueur. Sans lui trouver d'excuse, j'ai eu de l'empathie pour elle. Par contre, j'ai quasiment immédiatement détesté Jordan. Et Vanessa. Pour Jordan, je pense que c'est normal vu la manière dont il s'adresse à son entourage. Pour Vanessa, je ne saurai pas dire pour quelle raison je ne l'ai pas aimée. Coraline est plus nuancée, plus effacée, mais elle est importante dans le récit. Les liens entre les uns et les autres sont très particuliers.
Mais je crois que la vraie réussite de ce roman réside dans la narration par Charlotte. Je ne souhaite pas en dévoiler plus, je pense qu'il faut garder le "secret" sur la façon dont le texte est amené.
Éric Sanvoisin nous offre une fois de plus un texte fort, qui tombe juste, une lecture haletante qui m'a laissée essoufflée, avec l'impression d'avoir pris un gifle arrivée à la dernière page. C'est un roman magnifique, pour une histoire prenante sur un sujet dont on ne parle que peu en littérature de jeunesse. En bref, un énorme coup de cœur, à mettre entre toutes les mains sans aucune hésitation, car il me semble important et même nécessaire d'aborder le sujet qui est souvent tabou mais qui fait des morts régulièrement !
Merci, M. Sanvoisin, d'écrire aussi bien et d'aborder de tels sujets. Merci. "
Comme je sais que le roman 1, 2, 3... foulard fait l'objet de censure auprès de certains médias, en raison de son sujet et du parti pris que j'ai choisi pour l'écrire, je vous offre un petit florilège des avis déjà récoltés...
- "Un livre important à glisser dans le cartable des jeunes collégiens, aux grands yeux tout neufs, pour qu’ils ne se trompent pas de rêve."
Nathalie Riché, AllonZ'enfants (Blogs de l'Express)
- "Un texte fort, horrible et qui, malheureusement, résonne juste."
Les papotis de Sophie (Blog de littérature jeunesse)
- "À nouveau, Eric Sanvoisin s’emploie par les mots et la littérature à apporter des réponses à ses jeunes lecteurs et à les confronter aux conséquences de leurs actes. Une bien belle démarche que l’on ne peut que saluer et faire partager, pour que l’isolement et l’impression de solitude ne conduisent plus aux jeux dangereux, quels qu’ils soient."
Unwalkers (Blog de littérature)
- "En abordant le sujet du jeu dangereux du foulard, où l'on bloque sa respiration, ce roman nous montre comment la fragilité et le besoin d'amour aveuglent et mènent parfois à la mort."
Magazine Le Monde des Ados du 10 septembre 2014
- "Une pépite en cette rentrée littéraire ! Le dernier roman d'Eric Sanvoisin est une pure merveille à mes yeux !"
Marie (Blog de littérature C'est à lire)
- "Après le magnifique roman Le parloir, Eric Sanvoisin nous offre un texte d’une intense émotion et d’une grande justesse sur le dangereux jeu du foulard, malheureusement trop connu auprès des enfants. Coup de cœur !"
Delphine (librairie La Galerne, Le Havre)
En fait, ça me fait du bien et comme il n'y a pas de mal à se faire du bien, je n'ai pas hésité !
Demain soir, départ pour Nantes, pour le salon Graine de lecteur.
Au programme :
- 4 rencontres le vendredi 17 octobre avec des classes élémentaires.
- Signatures le samedi 18 octobre dans la galerie marchande Paridis avec rien que du beau monde : Béatrice Bottet, Gaëlle Duhazé, Paul Echegoyen, Frédéric Faragorn, Camille Garoche, Christian Heinrich, Christian Jolibois, Antoon Krings, Olivier Latyk, Jean-Côme Nogues, Delphine Perret et Eric Sanvoisin
Deux jours intenses, avec deux de mes illustrateurs.
Gaëlle Duhazé pour la série Fériel (Nathan)
Olivier Latyk pour la série Le buveur d'encre (Nathan aussi)
Je viens de lire la meilleure critique jamais écrite sur 1, 2, 3... foulard.
C'est sur le blog C'EST A LIRE, animé par trois libraires jeunesse.
"Une pépite en cette rentrée littéraire ! Le dernier roman d'Eric Sanvoisin est une pure merveille à mes yeux !
On suit l'histoire de Charlotte, une ado tourmentée, qui vit en famille d'accueil. Au collège, Charlotte va tomber eperdument amoureuse de Jordan, un "bad boy", élève de 5ème. C'est ce dernier qui va l'initier au jeu des étoiles filantes, tristement célèbre sous le nom jeu dufoulard...
Dans ce roman, Charlotte s'adresse à ses "parents de coeur" pour leur expliquer ce qui s'est passé, et comment elle en est arrivée là...car pour Charlotte, ce jeu a pris une tournure tragique.
C'est un roman coup de poing que je viens de terminer, une claque magistrale. J'avais bien sûr déjà entendu parler de ce "jeu", mais pas comme ça, pas dans ces termes là. J'ai lu le roman d'une traite, comme si ma vie (comme celle de Charlotte) en dépendait. Dans des chapitres très courts, qui donnent un rythme soutenu au récit, l'auteur raconte le mal-être que peuvent ressentir les ados et les conséquences dramatiques de ce "jeu".
Une fois de plus, Eric Sanvoisin met dans le mille ! J'espère que ce roman aura autant de succès qye son précédent texte publié chez Gründ :Le parloir."
Et c'est signé MARIE.
Merci Marie. ça fait trop plaisir...
Inutile de dire que je crois beaucoup à ce roman et à son... hum, hum... succès !
Delphine, libraire à la librairie indépendante La Galerne (Le Havre), a mis 1, 2, 3... foulard dans ses coups coeur jeunesse de la rentée.
Voilà ce qu'elle en dit : "Après le magnifique roman "Le parloir", Eric Sanvoisin nous offre un texte d’une intense émotion et d’une grande justesse sur le dangereux jeu du foulard, malheureusement trop connu auprès des enfants. Coup de cœur !"
C'est sur le blog UNWALKERS qui avait déjà publier un super papier sur Le parloir.
Bon, comme c'est la première critique de 1, 2, 3... foulard (et qu'elle est bonne !), je vous la propose en lecture.
C'est chouette de bien commencer (Les suivantes seront peut-être moins sympas...)
Alors voilà :
"Charlotte est mal dans sa peau. Si ses parents adoptifs – enfin, ses parents, car elle ne fait pas la différence – sont adorables, présents et compréhensifs, son mal-être l’emprisonne. Et ce n’est pas son entrée au collège, avec son lot de stress, de challenges en termes d’apparences et d’appartenance et ses nouveaux codes qui va l’en libérer. Décidée à plaire à celui qui fait battre son cœur, elle va accepter, tout en sachant à quel point cela peut être dangereux, de se prêter au jeu des étoiles. Le but : une strangulation suffisamment prononcée pour faire perdre conscience et « décoller » et permettre de voyager dans les étoiles. En d’autres termes, le jeu du foulard, qui chaque année tue de nombreux jeunes, en laisse certains autres handicapés par de graves séquelles et qui pourtant continue à faire des adeptes.
Eric Savoisin, qui s’était notamment déjà fait connaitre avec Le Parloir, dans lequel il abordait le sujet très sensible de l’incarcération, revient cette fois pour parler, avec sensibilité et sans jugement, de cette « tendance » meurtrière qu’est ce jeu du foulard, et que sont plus généralement les jeux dangereux auxquels adhèrent les jeunes. Adeptes de sensations fortes, ils en oublient le danger et s’entrainent les uns les autres dans cette spirale infernale. Même les ados les mieux dans leur peau peuvent accepter de courir un tel risque uniquement pour ne pas être qualifiés de losers ou mis à l’écart. Eric Sanvoisin pose des motrs simples et forts sur les aspirations de cette ado qui cache à ses parents, pourtant aimants, à quel point elle met sa vie en danger pour côtoyer un garçon inconscient (ou pas d’ailleurs) des dangers qu’il fait courir à ses camarades. Sans apporter de solutions pour les proches, 1,2,3… Foulard permet de mettre le sujet sur la table, alors qu’il est souvent tabou. Il permet aussi de relancer le débat en prenant en considération aussi les motivations des adeptes de ce jeu : il ne s’agit pas de juger ni de condamner, mais bien de décrire avec objectivité les conséquences et risques de ce jeu. Peut-être aussi de leur fournir les arguments pour refuser d’y participer…
A nouveau, Eric Sanvoisin s’emploie par les mots et la littérature à apporter des réponses à ses jeunes lecteurs et à les confronter aux conséquences de leurs actes. Grandir n’est pas exempt de risques, et c’est souvent en étant conscient des conséquences de ses actes que l’on se préserve, et que l’on préserve ses amis. Une bien belle démarche que l’on ne peut que saluer et faire partager, pour que l’isolement et l’impression de solitude ne conduisent plus aux jeux dangereux, quels qu’ils soient."