Voici les impressions de deux lecteurs qui ont bu Le mystère des buveurs d'encre...
Sur le blog : Mille et une pages
Ce coffret est une réussite dans tous les sens du terme. Tout d'abord, je ne vous dis pas la peine de mon ti moun à chaque fin d'histoire car il allait falloir attendre le lendemain pour lire la suivante. Il a été captivé, a ri aux éclats. Et moi aussi !
L'objet est une merveille : un superbe cartonnage et les illustrations de Martin Matje et Olivier Latyk sont vraiment réussies. Et mon fils a adoré le gadget du stylo-lampe avec lequel on découvre les mots invisibles et avec lequel on peut aussi en écrire.
Ces petits livres ont le mérite de pouvoir, grâce à l'intertextualité qu'ils contiennent, intéresser des lecteurs dès 6 ans (si vous lisez avec eux) jusqu'à un âge bien plus avancé (il a été dur pour moi de ne pas tricher et attendre le lendemain pour lire la suite aussi). En effet, l'amoureuse d'Odilon porte le nom de Carmilla, l'héroîne de Le Fanu et son père n'est autre que Vlad. Et puis on baigne dans le monde des livres, de la librairie et des personnages de conte. Les références à la littérature nous attendent presque à chaque page.
De plus, les récits sont jalonnés de métaphores vraiment très belles sur l'amour de la lecture. La lecture y est souvent mentionnée comme un acte de dégustation. Et quand Odilon réveille Carmilla avec un long baiser au goût d'encre bleue comme les mers du Sud, on a trouvé cela trop mignon. Et puis les jeux de mots sont nombreux et savoureux aussi. Je pourrais passer des heures à vous donner des tas d'arguments pour vous jeter sur ce coffret.
Je ne résiste pas à vous citer deux passages :
" Papa est libraire. Il adore les livres. Il les dévore. C'est un ogre. Il lit toute la journée et parfois même la nuit. C'est une maladie incurable mais ça n'a pas l'air d'inquiéter notre médecin de famille.
Chaque soir, une nouvelle pile de livres débarque à la maison. Il y en a partout, jusque dans les toilettes. C'est une invasion. Impossible de râler. Avec papa, les envahisseurs ont toujours raison. Il leur parle comme à des êtres humains. Il leur invente des prénoms et les appelle mes ptits bouquins. Tous les bouquins sont ses copains."
" Un livre, ce n'est pas un être vivant, lui ai-je répondu. c'est l'histoire qui est vivante. Au moment où tu la bois, elle ne meurt pas. Au contraire, elle continue à vivre en toi. Elle ne s'efface jamais, même quand les pages du livre sont toutes devenues blanches."
Sur le blog : Les carnets de lecture de Pimprenelle
Ce coffret est un véritable délice! D'abord parce qu'il est superbe : la couverture est faite d'un carton très épais et s'ouvre à l'aide d'un aimant. Le papier est d'excellente qualité et les illustrations de Martin Matje et Olivier Latyk très réussies! Il s'agit vraiment d'un magnifique objet que j'ai pris beaucoup de plaisir à manipuler et qui devrait ravir les plus jeunes lecteurs!
En ce qui concerne le contenu, je me suis régalée! Ces histoires regorgent de références littéraires, accessibles aux plus jeunes bien évidemment, telles que Le Petit Chaperon rouge, ou d'autres contes bien connus. Mais on y trouve également des références très fines à la littérature vampirique. Draculivre évoque ainsi Dracula, Carmilla le personnage du même nom créé par Sheridan Le Fanu. Et le père de cette dernière se prénomme Vlad. On croise également au détour des pages le docteur Freudkenstein...Des tas de clins d'oeil à l'intention de l'adulte qui accompagne son enfant dans la lecture. Un vrai bonheur!
Une jolie réflexion également sur le goût de la lecture des plus jeunes... les buveurs d'encre représentant symboliquement ceux qui dévorent les livres. Et là encore, les formules employées par l'auteur sont très justes :
"Un livre, ce n'est pas un être vivant, lui ai-je répondu. C'est l'histoire qui est vivante. Au moment où tu la bois, elle ne meurt pas. Au contraire, elle continue à vivre en toi. Elle ne s'efface jamais, même quand les pages du livre sont toutes devenues blanches."
Dernier point fort de ce coffret : la lampe-stylo magique. Certains mots du texte sont écrits avec une "encre invisible" qui devient lisible avec la lampe-stylo. Personnellement, je n'ai pas été convaincue, mais je pense que c'est surtout parce que j'ai passé l'âge... Je ne doute pas un instant de l'attrait qu'il peut représenter pour un enfant... D'ailleurs, je n'ai pas pu m'empêcher d'écrire un petit mot invisible à la fin, puisque deux pages permettent à l'enfant d'écrire à son tour des mots invisibles.
Bref, un livre magnifique, bien écrit, intelligent et drôle à la fois qui devrait ravir nos jeunes lecteurs ( mais aussi les moins jeunes comme moi) !
YOUPI !