6 juin 2012
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Pour le moment, Le parloir est plutôt bien accueilli par les libraires et par les lecteurs.
Il y avait déjà une très bonne critique dans le numéro de Mars de Page des libraires.
En voici une autre publiée sur l'agora des livres et signée Fabula...
Alors qu'il vient d'avoir 18 ans, Yan se retrouve derrière les barreaux : il s'est lui-même livré à la gendarmerie après le meurtre du père de sa petite amie. Or, depuis son incarcération, sous le choc, les mots ne franchissent plus ses lèvres. Impossible de revenir sur les faits, de se défendre. Le roman est rythmé par les visites au parloir : sa mère, sa sœur, son avocat mais aussi Déborah, son 1er amour.
Un texte d'une grande sobriété, on peut même dire dépouillé, ce qui cadre avec l'univers carcéral décrit, les phrases sont courtes et vont à l'essentiel. Elles nous laissent entrevoir le quotidien dans une maison d’arrêt : peur, violence, bruit, une vie de "cloporte" pour reprendre les mots de l'auteur. Seul Abou, un co-détenu offrira à Yan un peu de répit ; les gardiens quant à eux font tous figure de Cerbère, ils réduisent chaque détenu à un numéro et ne créent aucun lien. Au-delà de ce regard posé sur la prison, le récit crée une attente, un suspense chez le lecteur, qui comprend bien vite qu'il y a derrière cette histoire quelque chose de pas net.
Et pourtant, pas une seule fois, je n'ai soupçonné la vérité, j'ai été bluffée jusqu'aux dernières lignes et pour ça bravo ! J'ai envie de rajouter que "le parloir" est aussi un beau roman d 'amour, sans sentimentalisme. Enfin, l'édition du livre est très soignée et c'est agréable : interlignes, larges marches, belle couverture. Un texte aéré pour un atmosphère parfois étouffante !